A partir des grands questionnements évoqués ci-dessus, se dégagent les axes scientifiques de nos actions de partage de connaissance et de recherche, en mêlant prioritairement la recherche opérationnelle (Observatoire, études de cas, travaux des étudiants, échanges entre chercheurs et professionnels…), et recherche plus fondamentale dans laquelle s’inscrivent les travaux des enseignants chercheurs du Laboratoire. Les axes devront pouvoir se décliner selon ces deux approches.
Cet axe propose de s’intéresser, d’un point de vue théorique et opérationnel, à la place des activités immobilières dans un contexte de profond bouleversement des processus de création, d’évolution et d’adaptation de la ville et des services offerts par l’espace urbain notamment.
Les enjeux environnementaux comme les contraintes réglementaires s’accumulent et vont accroitre les obstacles à la production de logements. Lutte contre l’étalement urbain et l’artificialisation des sols, densification de l’urbanisation, poursuite de l’optimisation des performances énergétique du patrimoine bâti sont autant d’objectifs contribuant à une profonde évolution des activités de construction de logement. La diversité de ces enjeux ainsi que des contraintes et opportunités qu’elles induisent imposent de développer une vision pluridisciplinaire et prospective de la promotion immobilière, mais également de la gestion technique du parc immobilier face aux impératifs de la performance énergétique et écologique du bâti.
Afin d’analyser la potentielle crise de l’habitat, seront également approfondis les enjeux sociétaux liés à l’accès au logement (logements vacants, encadrement des loyers, marchands de sommeil, locations de courte durée plus lucrative…), en menant des actions concernant notamment le logement social. Le rôle de ce secteur étant susceptible de s’accroitre davantage sur le moyen terme, les missions de construction comme de gestion des bailleurs sociaux seront utilement analysés.
L’évolution récente de la société, accélérés par les crises récentes et notamment la crise sanitaire entraine de nouveaux modes de vie, de nouvelles façons d’appréhender l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, dont les impacts sur les relations à l’habitat doivent être étudiés et quantifiés. Ces « nouveaux modes d’habiter » sont susceptibles d’être renforcés par un exode urbain prédit et la métropolisation des sociétés. Dans le même temps, les rapports à la ville et aux bassins de vie semblent évoluer. De même, le rapport au logement et à l’habitat, ainsi que le rapport au travail sont susceptibles de faire l’objet de bouleversements, incitant le secteur de l’immobilier à renouveler son offre de services pour accompagner cette transition. Devront ainsi être pris en considération par ce secteur, l’occupation de locaux vacants par des résidents temporaires, l’habitat modulaire et alternatif, l’habitat participatif et les espaces partagés.
De même, l’architecture éphémère, les constructions modulaires, l’urbanisme transitoire, la réhabilitation d’espaces en friche sont autant de pistes explorées par les acteurs de l’immobilier mais dont on peine à déceler les impacts, notamment en termes d’opportunités… Apparaissent de nouveaux produits de logements qui induisent de nouveaux marchés économiques offerts aux acteurs du secteur de l’immobilier et dont le potentiel sont étudiés.
Les problématiques émergentes sont évidemment nombreuses et impliquent, la faisabilité technique de projets innovants, l’encadrement juridique des relations occupants-logements, la rentabilité économique des projets tels que la surélévation par exemple.
Ce « sous axe » de recherche mobilise dès lors des points de vue variés et une approche nécessairement transdisciplinaire afin de développer une analyse tant économique que juridique sans omettre les aspects architecturaux et techniques de cette thématique, ni les enjeux politiques qu’ils entrainent.
Objectifs de recherche pour l’axe 1
Méthode, outils et objectifs de recherche mobilisés dans le cadre de l’axe 1 :
Cet axe de recherche invite à consacrer des réflexions orientées sur la gouvernance de l’immobilier en s’intéressant aux différents modèles économiques mobilisés ou encore aux modalités de gestion interne des entreprises de services immobiliers. Ces analyses seront notamment construites autour de méthodologies tirées des sciences économiques, managériales et de gestion.
Il s’agit d’interroger la transformation des métiers de l’immobilier et de la relation au travail, ainsi que des modalités d’accès aux différents métiers du secteur (niveau de formation, évolution de la carrière au moment d’intégrer le métier immobilier…). Le secteur immobilier est aujourd’hui multiple et implique des professionnels aux profiles extrêmement divers.
Fort de ce constat et des évolutions des métiers de l’immobilier du fait d’un contexte économique et social mouvant, des études sociologiques et économiques seront menées de façon empiriques pour explorer les tendances évolutives de la relation au travail au sein des métiers touchant de près comme de loin le monde de l’immobilier.
Ce sous axe aura pour objectif de dresser un état des lieux et des perspectives futures concernant les relations de travail, l’aspect social de la RSE dans l’immobilier, etc… Mais aussi le contexte économique de l’immobilier qui conditionne son évolution. Des analyses macro et micro économiques seront menées, y compris à l’échelle internationale, afin de proposer des préconisations d’adaptation aux fluctuations des cours des matériaux de construction d’une part, et des indicateurs financiers (taux d’usure et d’emprunt par ex) contraignant les flux immobiliers.
Cet axe sera également l’occasion de réaliser un benchmark des modèles économiques du secteur de l’immobilier, et d’identifier les enjeux et problématiques économiques du secteur, afin de pouvoir dresser des pistes et préconisations de résolutions de ces problématiques.
Objectifs de recherche pour l’axe 2
Méthode, outils et objectifs de recherche à mobiliser dans le cadre de l’axe 2 :